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Pris en flagrant délit ? Un article paru dans une prestigieuse revue scientifique a été retiré parce qu'il avait été rédigé par ChatGPT, le célèbre chatbot d'OpenAI. La publication comprenait une phrase révélant son origine, mais les auteurs n'avaient pas divulgué leur utilisation de l'IA, enfreignant ainsi les politiques éthiques du journal.

Après l'affaire de l'homme qui a gagné des millions en rédigeant des livres avec l'aide de ChatGPT, voici qu'un article scientifique publié dans le journal Physica Scripta a été retiré lorsque l'on a découvert que les auteurs avaient utilisé l'application d'intelligence artificielle ChatGPT pour le rédiger. Cette situation nous rappelle notamment l'histoire des étudiants à Lyon qui ont eu recours à ChatGPT pour compléter leur devoir à domicile, mais ont été pris en flagrant délit.

Un article scientifique, qui avait été rédigé par ChatGPT, a été retiré d'une revue scientifique après avoir été publié pendant deux mois.

Publié le 9 août dernier dans une revue scientifique internationale spécialisée en physique expérimentale et théorique, cet article avait pour objectif de proposer de nouvelles solutions à une équation mathématique complexe. Toutefois, il comportait une phrase bien particulière, à savoir "Regenerate response", placée en troisième page, qui a alerté un lecteur attentif sur son origine, étant donné qu'elle correspondait au libellé d'un bouton présent sur ChatGPT.

Les auteurs de cet article ont finalement reconnu avoir eu recours à ChatGPT pour le rédiger, mais cette révélation n'a été faite que près de deux mois après sa publication initiale. Cet incident a conduit l'éditeur britannique à retirer l'article, en raison du non-respect par les auteurs des règles éthiques de divulgation concernant l'utilisation de l'IA lors de la soumission de leur travail.

Le copier/coller fautif.

Cette situation regrettable de copier-coller a été détectée par Guillaume Cabanac, chercheur en informatique et enseignant à Toulouse. Depuis 2015, il s'est engagé dans une mission personnelle visant à repérer les articles scientifiques qui ne sont pas transparents quant à leur utilisation de l'intelligence artificielle. Parallèlement à cela, plusieurs modèles d'intelligence artificielle ont été développés pour détecter l'utilisation de ChatGPT, notamment GPTZero, élaboré par Edward Tian, un étudiant de l'Université de Princeton.

Malgré le processus de révision par les pairs censé être rigoureux lors de la publication d'articles scientifiques, le volume massif de recherche publiée peut parfois entraîner des omissions. Comme l'a souligné David Bimler, un chercheur qui enquête également sur les articles frauduleux, les scientifiques n'ont tout simplement pas le temps de vérifier chaque détail minutieusement.