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Crédit Photo Pexels - Kevin Ku
C'est désormais officiel : Google Bard est accessible dans une cinquantaine de nouveaux pays, dont la France, à compter du 13 juillet. Initialement disponible en trois langues (anglais, coréen, japonais), cet assistant conversationnel peut maintenant interagir dans plus de 40 langues différentes.
Bien que lancé dans plusieurs régions depuis mars, ce concurrent de ChatGPT a connu un délai pour être approuvé par les États membres de l'Union européenne. La raison de ce délai réside dans la nécessité pour Google d'adapter son IA générative aux normes en vigueur, notamment au RGPD. Jack Krawczyk, directeur produit de Google Bard, se félicite de cette extension dans un communiqué en déclarant : "Nous avons travaillé en étroite collaboration avec des experts, des décideurs et des régulateurs pour mener à bien cette expansion. À mesure que nous étendons la portée de Bard à davantage de régions et de langues, nous continuons à nous appuyer sur nos principes en matière d'IA, en tenant compte des commentaires des utilisateurs et en prenant des mesures pour protéger la vie privée et les données personnelles de chacun."
Cependant, cette introduction retardée soulève des questions : comment les discussions avec Google Bard sont-elles conservées et exploitées par l'entreprise californienne ? Et dans quel but ? Faisons le point.
Collecte de données de localisation
Sans grande surprise, Google recueille les échanges entre l'utilisateur et son chatbot, mais ce n'est pas tout. Selon la FAQ de Bard, l'entreprise conserve également "votre position, vos commentaires et vos informations d'utilisation". Cette démarche est justifiée par l'amélioration de la qualité du produit ainsi que par l'utilisation de la localisation pour répondre aux requêtes, notamment pour des recommandations. Cependant, Google permet de paramétrer l'historique de localisation à tout moment.
Révision manuelle des requêtes
Pour perfectionner sa technologie expérimentale qui peut parfois fournir des réponses approximatives ou incorrectes, l'entreprise prévoit un examen manuel des conversations. L'objectif est d'évaluer la qualité des réponses en fonction des demandes pour améliorer le modèle de Bard. Cependant, Google tient à rassurer dans son Centre d'aide : "Les conversations accessibles aux examinateurs ne sont pas liées à des comptes d'utilisateurs spécifiques. Nous sélectionnons un échantillon aléatoire et seule une fraction des conversations avec Bard est examinée." Par défaut, les conversations sont conservées pendant 18 mois, mais cette durée peut être désactivée ou ajustée (voir plus bas).
Google souligne également que les données ne seront ni vendues ni utilisées à des fins publicitaires. L'entreprise rappelle également qu'il ne faut pas transmettre à Bard des informations confidentielles ou sensibles.
Pour consulter votre historique, cliquez sur l'icône de l'horloge "Activité Bard" située en haut à droite de la page, ou utilisez ce lien : https://myactivity.google.com/product/bard?pli=1
Plusieurs choix sont à votre disposition. Pour désactiver l'enregistrement des demandes, il suffit de décocher l'option "Activité Bard" dans les paramètres de l'activité Bard. Une autre option est d'activer la suppression automatique toutes les 3, 18 ou 36 mois. Enfin, Google propose également à l'utilisateur de nettoyer manuellement l'historique en cliquant sur la case "Supprimer" en bas de l'écran. Vous pouvez choisir de supprimer l'activité de la dernière heure, du dernier jour, de toute la période ou d'une période personnalisée.
Lorsque l'activité est désactivée, vos conversations sont conservées sur le compte pendant une durée de 72 heures. Cette mesure vise à garantir le bon fonctionnement du service et à prendre en compte vos commentaires, conformément à la politique de Google.
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