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Crédit Photo Pexels - Andrea Piacquadio

L’intelligence artificielle, ou IA, gagne du terrain dans de nombreux secteurs. Des programmes tels que ChatGPT d’OpenAI sont devenus si avancés que des milliers d’individus ont été dépossédés de leurs postes à cause de ces systèmes automatisés de conversation.

Récemment, Ars Technica a révélé que le site web Gizmodo a opté pour le licenciement d'une équipe complète afin de permettre à un système d'IA d'accomplir les tâches de chacun de ses membres. Matìas S. Zavia, un des employés affectés, a partagé ceci sur X : "Salut les amis. Mardi, ils ont fermé @GizmodoES pour en faire un auto-éditeur de traduction (une IA a littéralement pris mon travail). Bientôt, je commencerai à chercher un nouvel emploi. Si vous connaissez une offre selon mon expérience de 13 ans, j'apprécierais grandement l'aide"

Avant sa dissolution, l'équipe était chargée de la traduction du contenu de l'anglais à l'espagnol et travaillait également sur divers autres projets. Ars Technica indique que c'était une stratégie de la société mère pour internationaliser ses sites web et pour ne pas se limiter à du contenu destiné uniquement au pays d'origine. Cependant, après plusieurs années d’opération, Gizmodo a décidé de se séparer de toute son équipe de langue espagnole et d'utiliser à la place un système de traduction automatisé par IA. À la fin des articles traduits, une mention indique que la traduction a été effectuée automatiquement et un lien renvoie vers la version originale en anglais.

Substituer un travailleur par une intelligence artificielle est, pour beaucoup, inacceptable !

Depuis la percée significative de l'intelligence artificielle à la fin de l'année précédente, il est devenu commun de voir des organisations substituer leurs collaborateurs par des dispositifs d’intelligence artificielle. Et effectivement, cela s’avère efficace, étant donné qu’une IA performante peut réaliser une multitude de tâches et, dans certaines situations, suppléer à des employés. Les sociétés préfèrent alors évoquer une « optimisation des dépenses ». Les individus affectés par ces renvois mentionnent fréquemment qu’ils sont dépossédés de leur poste à cause de l’IA, ou qu'ils voient le volume de leurs missions diminuer parce que l’intelligence artificielle assume une portion de leurs responsabilités. Cependant, ces « réaménagements » ne sont pas toujours couronnés de succès, car l’IA, elle aussi, peut présenter des failles.

Et ce n'est que le début ?

Récemment, CBS a révélé que des entreprises médiatiques telles que CNET ont substitué plusieurs journalistes par de l'intelligence artificielle. Cependant, un obstacle est apparu : les articles générés par l'IA ont dû être révisés ultérieurement à cause de soupçons de plagiat. Dans un domaine distinct, un centre de consultation pour troubles alimentaires a recouru à un chatbot pour se substituer à son personnel humain. Mais là encore, une complication a émergé après que le bot ait dispensé des conseils inappropriés aux utilisateurs, nécessitant sa désactivation. Malgré ces incidents, la crainte de se voir supplanter par l'intelligence artificielle grandit parmi de nombreux individus.